Mais de nombreuses améliorations sont possibles et voici ce qui me semble être une des meilleures et plus utile adaptations. J’ai presque envie de l’appeler « volière 2.0 », mais je pense qu’une « Volière à mezzanine » est plus explicite …et poétique ! 😉
Le défaut principal de la première version du piège est que si le frelon ne trouve pas assez vite la bouteille piège, il se laisse parfois tomber le long des côtés transparents. Comme une guêpe qui tente de passer par la vitre d’une fenêtre… Il finit par trouver la sortie, finalement presque accidentellement.
Pour répondre à ce problème, plusieurs pistes ont été explorées :
Inspiré par un tas d’idées généreusement partagées sur Internet j’ai imaginé ma propre verision d’un piège à frelons asiatiques. Il me semble donner d’excellents résultats. Dès lors j’ai envie de partager cette idée ici. Peut être d’autres voudront l’essayer et éventuellement contribuer et partager leurs propres expériences, découvertes ou améliorations ?
Comme j’aime chipoter, j’ai longtemps réfléchi a des solutions employant de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies. Mais les circuits électroniques, il faut les alimenter, ça prend l’eau et les lasers ça peut être dangereux. Ceci dit, griller des frelons au laser me tente quand même et j’y reviendrai peut être. Cette autre idée m’apparait comme une solution plus simple, plus résiliante, moins couteuse et plus rapide à mettre en oeuvre !
Elle est venue de la lecture et des essais, depuis quelques années, de diverses solutions proposées par d’autres apiculteurs et de l’observation du comportement des frelons devant mes ruches. On va devoir apprendre à vivre avec et adapter notre apiculture à sa présence, mieux vaut se familiariser avec l’envahisseur !
Le frelon asiatique semble craintif. Il approche toujours les ruches de manière furtive. Il passe par dessous la ruche ou s’approche en rase-motte. Il est rapide et prudent. Je ne le repère le plus souvent qu’une fois en position de vol stationnaire devant une ruche.
Tout change, par contre, une fois qu’il a attrapé une abeille. Son vol est ralenti par le poids supplémentaire qu’il porte. Son réflexe est alors de fuir au plus vite. Une fois son méfait commis, très souvent, il va s’élever aussi vite que possible, verticalement, pour s’éloigner de l’entrée de la ruche avant de se diriger vers un arbre ou arbuste pour tuer et découper l’abeille capturée.
Cela ne fait pratiquement plus de doute: les apiculteurs vont devoir s’adapter et apprendre à vivre avec la présence du frelon asiatique en Belgique. Tous les ruchers ne seront pas touchés de la même manière, cela dépend des régions. Si ce qui semble observé en France se révèle identique en Belgique, les ruches en régions urbaines par exemple risquent de subir le plus gros impact.
Dans mes ruches localisée dans le Brabant Wallon je les ai observés pour la première fois il y a 3 ans. Depuis, chaque année, leur présence et la pression qu’ils exercent sur les ruches s’intensifie.
Cela fait donc quelques années que je cherche des solutions pour défendre mes ruches et heureusement de nombreux apiculteurs ont déjà eu de très bonnes idées. Grâce à Internet elles sont partagées et se propagent rapidement. Certaines se révèlent très efficaces, d’autres moins. Quoiqu’il en soit, elles ont toutes des avantages et des défauts. Je vous propose un petit tour d’horizon de ce qui existe ainsi qu’un retour sur mon expérience modeste avec ces systèmes.
Les frelons asiatiques sont relativement faciles à attraper, une fois qu’ils sont en position de chasse devant une ruche… Tellement concentrés sur leurs cibles qu’ils ne sentent pas qu’ils sont devenus la cible de quelqu’un d’autre.
Pendant un petit temps j’en attrapais directement dans des bocaux de miel, en m’approchant doucement, plaçant le pot et le couvercle de part et d’autre du frelon, délicatement, pour, au dernier moment dans un geste vif, refermer le bocal sur ma victime !
(Comme on me l’a demandé: je n’ai pas laissé mourrir d’étouffement les frelons dans les bocaux ci-dessus. Au contraire, j’ai fait des trous dans les couvercles, leur ai donné un peu de miel à manger et de quoi se désaltérer. Le lendemain ils ont été lâchés a divers endroits du village pour tenter de les suivre et repérer leur nid… Sans beaucoup de succès..! 😉 )
Mais finalement j’ai acheté ce « filet à papillons », particulièrement efficace pour la chasse aux frelons devant les ruches. Approcher le filet sous le frelon et relever rapidement. Un dernier petit geste sec du poignet permet de faire culbuter le bas du filet au dessus de l’arceau, si bien que le frelon ne peut plus trouver la sortie.
Le « pattes jaunes » en question est Vespa Velutina Nigrithorax, le désormais célèbre frelon asiatique. Le bout de ses pattes jaune est un de ses signes distinctifs, avec son allure foncée et son arrière-train jaune-orangé. Les personnes que je rencontre et qui s’intéressent aux abeilles me posent facilement des questions à son sujet. Quand j’ai commencé l’apiculture on me demandait souvent « Et… tu ne te fais pas piquer ? « . Après quelques années la question récurrente était celle des pesticides. Depuis 2 ou 3 ans, c’est le sujet des frelons asiatiques.
Les abeilles, comme beaucoup d’insectes, ont un odorat hors du commun. Elles sont aussi capables d’apprentissage et, depuis une vingtaine d’années, différents systèmes ont été mis au point pour utiliser leur capacité à détecter des odeurs au service de l’homme.
Malgré toute ma motivation et un désir de tenir ce blog à jour, je m’aperçois après plusieurs années qu’il a rejoint nombre d’autres blogs mal nourris puis abandonnés dans les méandres du web…
Face à la pression des frelons cette année j’ai décidé de tester le principe de la « planche Norma » qui semblent réellement efficace. Monsieur Norbert Mathieu, apiculteur, l’a imaginée en observant les attaques de frelons dans son rucher.
Je me suis retrouvé bien embêté, dans le besoin urgent d’un nourrisseur alors que mon fournisseur habituel de matériel apicole était en vacances. Plutôt que d'(ab)user de la voiture je me suis dit que c’était l’occasion de tenter de construire mon propre nourrisseur couvre-cadres.
voici comment, de manière très simple, j’ai procédé:
Ma fille prise sur le fait. Après tout le travail de récolte, la voici qui, en toute discrétion, s’amuse à nourrir les abeilles en leur rendant une partie de leur miel ! 🙂