Volière « à Mezzanine »: meilleure adaptation du piège.

Je vous ai parlé de ma « volière à frelons » dans cet article (qui contient aussi des informations sur sa construction…). De ma modeste expérience, c’est un piège rudement efficace tel quel.

Mais de nombreuses améliorations sont possibles et voici ce qui me semble être une des meilleures et plus utile adaptations. J’ai presque envie de l’appeler « volière 2.0 », mais je pense qu’une « Volière à mezzanine » est plus explicite …et poétique ! 😉

Le défaut principal de la première version du piège est que si le frelon ne trouve pas assez vite la bouteille piège, il se laisse parfois tomber le long des côtés transparents. Comme une guêpe qui tente de passer par la vitre d’une fenêtre… Il finit par trouver la sortie, finalement presque accidentellement.

Pour répondre à ce problème, plusieurs pistes ont été explorées :

La plus évidente est d’augmenter la probabilité que le frelon entre dans la bouteille. J’ai déjà observé que placer la ou les bouteilles pièges dans les coins du cadre supérieur est plus efficace que de la placer au milieu des sections du cadre. Aussi, utiliser du grillage pour faire un « entonnoir » beaucoup plus large que celui créé avec une bouteille plastique de 33 cl semble aider également.

Mais j’ai surtout imaginé faire une sorte d’ « anti-chambre »: L’idée serait que le frelon monte dans une première partie du piège qui est plus facilement accessible que la bouteille mais dont il aurait déjà des difficultés à s’échapper. Finalement, un enchainement de pièges avec une difficulté graduelle pour en sortir… J’ai pensé et testé plusieurs de ces « anti-chambres » et la « mezzanine » est le meilleur système et aussi le plus simple à construire. C’est mortellement efficace !

Il s’agit simplement d’ajouter des bandes de grillage (environ 10 cm de large) sur tout le pourtour de la volière, plus ou moins 30 ou 40 cm sous le grillage du dessus. Ces bandes de grillage sont légèrement pliées/courbées vers le haut.

Ajout d’une « mezzanine ». Le frelon se trouve vite coincé entre la mezzanine et le toit de la volière.

A ces fins, des lattes supplémentaires sont fixées horizontalement pour former un deuxième cadre. Les bandes de grillage y sont fixées avec des agrafes puis repliées légèrement vers le haut.

Cela fonctionne parce que le frelon trouve rapidement le haut de la volière, en passant soit par le large passage au centre (le grillage plié vers le haut le pousse à grimper le long de celui-ci) soit en longeant la bâche en plastique et passant entre celle-ci et les lattes de support de la « mezzanine ».

Une fois dans la partie supérieure, quand il se laisse descendre/tomber le long de la bâche, il se retrouve bloqué par le grillage de la mezzanine et ne descend pas plus bas. Je ne l’ai jamais vu se laisser descendre au milieu de la structure.

Tellement efficace que je retrouve presque autant de frelons morts de faim ou d’épuisement sur le grillage de la mezzanine que dans la bouteille ! Je n’ai pas d’idée précise de la proportion de frelons qui finissaient par s’échapper de la première version de la volière (je l’estime entre 20 et 40%…) mais en ajoutant la mezzanine le nombre de frelons qui s’échappent est pratiquement nul. En tous cas je n’en ai jamais observés.

Un de ces jours je prendrai le temps de publier un plan de construction détaillé. En attendant, de nombreux détails se trouvent dans l’article précédent et je vous invite à le consulter si vous souhaitez construire votre volière à frelons.

N’hésitez pas à partager votre retour et vos éventuelles propres améliorations !

Pour conclure, j’ai d’autres idées que je compte encore tester.

Une de mes espérances avec ce piège était de moins perturber les abeilles dans leur travail.

Une bonne partie d’entre elles trouve la sortie par l’avant de la bâche mais il y en a toujours pour tenter de sortir par au dessus, en traversant le grillage, ce qui n’est pas évident pour elles.

Toutes semblent par contre rentrer par le trou dans la bâche. C’est déjà ça: Elles ne sont pas gênées au retour de butinage.

Il me semble qu’une piste d’amélioration serait de combiner une planche Norma (muselière à tube) avec cette volière. L’avantage de la planche Norma est que les abeilles sortent du tuyau avec beaucoup de vitesse. Les frelons en ont du mal à les attraper. En orientant ce tuyau en face du trou dans la bâche j’espère que les abeilles ayant déjà une bonne vélocité horizontale y passent plus facilement et commenceraient leur ascension plus loin. Ma fille me parlait de « canon à abeilles » en voyant les abeilles sortir du tuyau de la planche Norma. Ce « canon » « projetterait » les abeilles plus en avant, en dehors de la structure.

C’est une idée que j’ai vraiment envie d’essayer mais ce 14 octobre la pression des frelons nigrithorax semble (enfin !?) se réduire devant mes ruches depuis un ou deux jours. Est-ce un signal de la fin de la saison pour eux par ici ? Est-ce qu’un ou des nids ont fini par être trouvés et détruits? (J’aime à me laisser croire que mes pièges sont tellement efficaces que j’ai attrapé tous ceux qui ont trouvé le chemin de mes ruches et que les autres sont dégoûtés… Mais j’ai des doutes !)

Je n’observe pour l’instant plus qu’un ou deux frelons par heure dans ce rucher, ce qui a sans doute très peu d’incidence. Les abeilles ne font d’ailleurs plus de rassemblement à l’entrée des ruches et ne semblent plus aussi stressées. Je vais continuer à surveiller de près. Il est possible aussi qu’ils aient provisoirement trouvé une source alternative de nourriture et reviennent à la charge dès qu’elle est épuisée…

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